#LiaEnScandinavie, chapitre 2 : Organiser le voyage

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Une fois la décision prise, place à l’organisation du voyage… ou plutôt l’anti-organisation qui tourne un peu au chaos.

Février 2015

Une amie nous invite, Rain et moi, à la voir à Edimbourg. (J’ai toujours les notes de ce voyage qu’il va falloir que je raconte un de ces quatre quand même, parce que c’était bien cool). C’est « soit la semaine prochaine, soit en mai mais mai c’est moins sur alors décidez-vous vite. »
Le jour de l’anniversaire de Rain, nous faisons nuit blanche pour évaluer toutes les possibilités et trouver le voyage le moins cher possible. Nous partirons donc avec Grimm la semaine suivante.
Dans la foulée, saisie par la fièvre organisatrice qui m’est propre, j’appelle Hime et nous prenons nos billets d’avion. A cette époque, elle travaille encore, et c’est elle qui détermine donc nos dates de départ et de voyage, en accord avec celles du festival. Nous convenons qu’alors qu’elle rentrera en France pour retourner travailler, je partirai à Helsinki pour aller voir mon cousin et peut être Grimm, puis rentrerai avec une escale longue à Oslo histoire de faire les trois capitales qui me posaient problème quand on devait apprendre tous les pays d’Europe et leurs capitales en 4ème. (Mais si, rappelez-vous…)
Les billets d’avion sont pris, du low cost sans bagage en soute. Les trajets pour l’Ecosse et pour la Suède-Finlande-Norvège me reviennent en tout à moins de 200€.

Juillet 2015

Le voyage en Ecosse a été une épiphanie pour moi : loin des traumatismes que j’ai pu avoir en Chine et en Inde, les voyages, c’est mégachouette.

Puis je suis rentrée, puis les mois se sont écoulés très, très, très vite. Fin d’études, entretiens d’embauches qui ne mènent à rien… Je parle de la Suède, encore, mais j’oublie tout du voyage, avant de réaliser qu’il est dans un mois et que nous n’avons toujours que nos billets d’avion et nos places pour le festival.
Allô Hime, on fait quoi ?
Nous lançons un appel pour voir les différents points d’intérêts de la Suède. Je suis surprise de voir le nombre de gens dans mon entourage qui sont allés en Suède en fait.
Finalement, c’est une conversation avec Geitz pour fêter son retour (chassé croisé hélas, puisqu’il est rentré fin juin) qui me met sur la voie : le Nord. Ça me fait rêver. Le soleil de minuit et la fraîcheur qui contrebalancerait à merveille avec les plus-de-40-degrés que nous avons alors.
Deux possibilités donc :
– soit Stockholm – Falun – Uppsala – Gotheburg – Malmö – éventuellement Arvika, bref le sud de la Suède
– soit Stockholm – Falun – Luleå – Kiruna, bref le nord de la Suède.

La deuxième l’emporte à l’unanimité de nous deux. Nous prenons nos billets de train Falun-Luleå puis Luleå-Kiruna, ainsi que d’avion pour Kiruna-Stockholm. Il ne reste plus qu’à trouver un covoiturage entre Stockholm et Falun, et des hébergements. Je commence à lancer des appels sur Twitter, Facebook, Couchsurfing et parmi mes connaissances.

Le trajet que je ferai ressemblera donc à quelque chose comme ça. (Cliquez pour agrandir.)

Août 2015

A quelques jours du départ, les choses commencent à être plus claires. Une personne rencontrée sur Twitter m’a répondu trop tard pour Arvika : j’aurais pu avoir un hébergement et rencontrer des gens géniaux, mais les billets de train sont déjà pris. Qu’à cela ne tienne, ça ne fait qu’une meilleure raison de revenir une autre fois.
Suite à un appel sur Facebook, j’ai rencontré D., un Anglais bien motivé par l’idée de faire le trajet à plusieurs, prêt à nous échanger une tente contre une bière (car bagage cabine oblige, nous ne pouvions emmener de tente !), et nous discutons régulièrement. Il m’apprend qu’il y a une pre-party à Falun le soir de notre arrivée, ce qui nous pousse à opter pour un train de Stockholm à Falun directement en arrivant. Nous n’avions de toute façon pas trouvé de covoiturage : les Suédois n’ont pas l’air d’être très adeptes…
Grâce au site Couchsurfing, j’ai pris contact avec M., qui nous accueillera de manière sûre la nuit du 18 à Luleå, et S., qui pourra peut-être nous fournir un toit à Falun la nuit du 16, et que l’on devrait dans tous les cas croiser dans le festival – puisque, le monde est petit, il y travaille.
Suivant la recommandation de Geitz, nous avons réservé la nuit du 19 dans un camp près d’un lac vers Kiruna, pensant monter à Abisko la nuit suivante (nous y avons un contact – et nous avons aussi, normalement, une tente).
Pour Stockholm, nous avons décidé de compter sur des contacts sur place, ainsi que, éventuellement, sur les gens que nous rencontrerons pendant le voyage – ou, au pire, de camper.

J’attends également des réponses d’hôtes sur Couchsurfing pour Helsinki. Mon cousin n’y sera pas avant le 30 août et Grimm n’y sera plus à partir du 23. Mauvais timing. Je suis déçue.

Enfin, songeant que quitte à réaliser les rêves, autant faire les choses en grand, j’ai pris mon courage à deux mains et contacté Sarah Burchill, FairyFrog sur deviantART, ma joaillière préférée – que je suis de manière presque groupie-esque depuis des années. Je la savais à Stockholm, lui ai fait part de mon admiration, mon envie de la rencontrer et de visiter son atelier.
Quand je reçois sa réponse enthousiaste, je saute partout, couine beaucoup, danse de joie et pleure un peu. Je vais sans doute rencontrer une des artistes que j’admire le plus dans ce voyage. Une rencontre de plus, un tournant de vie de plus.

Il y a toujours des zones d’ombre et des inquiétudes, surtout du côté maternel de la Force. Mais mon sac est prêt, Hime saute partout d’excitation.

Il y en a pour 16 jours de voyage là-dedans. Même pas peur.

Indispensable pour ce voyage : les CVs en anglais. (Notez le moyen sournois de le mettre ici, des fois que vous recherchiez quelqu’un…) 

Et j’ai plus de 50 adresses de gens qui attendent mes cartes postales ; dont 15 pour le Ray’s Day.

Courage, fuyons. 

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