#LiaEnScandinavie, chapitre 3 : 11/08/2015 – La montée vers le Nord

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J’ai la phobie des départs, l’angoisse des séparations et la peur de l’inconnu. C’est viscéral et atroce, ça me déchire et souvent, j’en pleure, ou je perds un temps fou en négociations et finis par ne plus partir. Heureusement, là, j’avais tout fait pour ne pas avoir le choix. Le jour du départ était arrivé


Mardi 11/08

8h30. C’est le moral dans les chaussettes et du sommeil plein les yeux que je monte dans le Ouigo qui me conduit à Marne-La-Vallée.

C’est toujours comme ça quand je pars en voyage, au début. Je ne vois que ce que je laisse, que les incertitudes et les angoisses du voyage. Mais ça finit toujours par passer à mi-chemin, quand l’excitation prend le dessus.

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Heureusement, je ne suis pas seule : le Poui voyageur est avec moi, prêt à barouder. Il veut comparer le temps en Suède avec celui en Ecosse.

Le train se passe, ponctué de l’anecdote intéressante de 2 personnes qui ont exactement le même wagon et la même place, sauf qu’une s’est trompée d’un jour (et ça n’a dérangé aucun contrôleur visiblement). Je potasse mon carnet de voyage, recopie les points de grammaire suédoise que Rain m’a envoyés par mail des fois que j’essaie d’y comprendre quelque chose. (Spoiler Alert : j’ai vite laissé tomber).
Je me répète en boucle tout ce que je veux faire, tous les checkpoints du voyage, je ne peux pas m’empêcher de craindre les zones d’ombre.

Arrivée à Marne, je croise presque le chemin d’une Twitta, Motus, qui s’avère être précisément dans le train juste en face de celui dont je descends. Le monde est petit et l’information va vite sur Twitter, mais pas assez pour que je lui fasse coucou IRL… tant pis. Je vais aller faire coucou aux bâtiments à grandes oreilles, plutôt.

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Cet endroit me met toujours du baume au coeur. C’est peut-être la proximité des tsum-tsum qui fait ça… :)

Quelques dizaines de minutes passées à vadrouiller plus tard, je monte dans le train pour Lille. Direction chez Hime, ma femme !
Femme qui s’est pourri la cheville quelques temps plus tôt, confirmant que nous ne pourrions faire de grosses randonnées en Suède. Qu’à cela ne tienne, on fera malgré tout des concerts et des balades.

Dans le train, je commence à poser les bases de mes nouvelles pour le Ray’s Day. J’ai tout un univers à développer, plein d’idées pas forcément novatrices mais malgré tout chouettes à écrire. Le trajet passe à toute allure. Je suis réceptionnée par ma femme, qui me fait découvrir son nouveau chez elle, au 15ème étage, dans un appartement hyper classe et lumineux.
Je tombe immédiatement amoureuse de l’endroit. Je veux le même !

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Pour ne rien arranger, ma femme a les peluches les plus cool du monde. Même que les lapins, c’est elle qui les fait, et ils sont affreusement mignons <3

Nous papotons, comparons nos sacs, parlons de nos projets d’avenir à court terme, mangeons et construisons des châteaux en Espagne, puis sa mère vient nous chercher, direction la maison de son enfance, à Berck ! (Ça ne s’invente pas…)

L’occasion pour moi de découvrir les plages du Nord, les baraques à frites, les éoliennes partout, la platitude des paysages, l’accent chti mais surtout… LES PHOQUES !


IMG_20150811_191841Le Poui se fait déjà de nouveaux potes…

IMG_20150811_191742 On ne peut pas voir sur la photo mais le mode de déplacement d’un phoque est le truc le plus anti-déprime que j’aie vu ces derniers temps.

IMG_20150811_211341Les mignonnes petites cabanes de plage de toutes les couleurs ont ravi mon cœur.

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Et l’étrange nom de cette rue a été source de moult interrogations.

On va manger des moules-frites sur la plage, puis retour à la maison pour un thé pendant que la mère de Hime, ultra angoissée, passe tout en revue.
Grand bien lui prend, finalement, car nous apprenons que notre avion est décalé. Ce qui veut dire que nous raterons par la même occasion le train que j’avais réservé pour Falun trois jours plus tôt.
Hop. 45€ dans l’os, le voyage commence bien.

Mais haut les cœurs ! Nous décidons que nous improviserons et que tout ira bien, qu’à cela ne tienne. Même pas peur.
(Un peu quand même mais pas trop.)

Doucettement épuisée et anxieuse, une douche rapide et je m’endors à une heure un peu trop tardive, après avoir moult discuté de tout et de rien avec ma femme que je n’avais pas revue depuis bien trop longtemps.

Le lit est incroyablement confortable, et la nuit porte conseil…

Demain, c’est le grand départ.

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