#LiaEnScandinavie, chapitre 10 : 18/08/2015 – Petites maisons rouges et nage dans le cercle polaire

Chapitre précédent
Retour au sommaire

La nuit dans le train passe finalement assez vite. Je pique du nez ponctuellement, en essayant de suivre le paysage, mais à mon grand dam, je rate une grande partie du paysage le plus joli que notre futur hôte de couchsurfing à Luleå (prononcez « luléo »), M., nous a conseillé de surveiller. Dommage.
Il fait à nouveau jour et nous observons le paysage défiler. Paysage typique suédois.

IMG_20150812_181727Des forêts.

IMG_20150812_182132Des lacs.

IMG_20150818_104543Des forêts et des cailloux.

IMG_20150818_104405Des petites maisons rouges.

IMG_20150812_182149Des lacs.

IMG_20150818_114624Des gares jolies.

Entre deux lacs et deux forêts, Hime me raconte que pendant que je dormais, le ciel a été un peu vert. On dirait qu’elle aussi a assisté à une petite aurore boréale, au lever du soleil…
Dans le train, nous entendons de plus en plus de gens parler français. On dirait que la moitié de la France s’est donné rendez-vous dans le nord de la Suède pour randonner, vu la taille de leurs sacs et leurs équipements.

IMG_20150818_115904C’est en voyant le panneau d’accueil de Boden que je réalise que, effectivement, le coin a un aspect très international.

Avisant le contrôleur, je le harponne pour lui demander quand nous arriverons, vu que nous sommes partis avec du retard. Il a l’air un peu emprunté : visiblement, sur ce tronçon de route, les horaires sont difficiles à estimer. Il nous indique nous aurons sans doute une vingtaine de minutes de retard, nous en avons donc rattrapé une partie. J’envoie un message à M., qui doit venir nous chercher à la gare de Luleå.

Douze lacs, cinquante petites maisons rouges et vingt forêts plus tard (je grossis le trait mais vous commencez à voir l’idée), nous entrons enfin en gare de Luleå. Ca a l’air tout petit ! Je ne sais pas exactement où est M., mais il devrait être facilement repérable… Finalement, nous tournons un peu et finissons par nous asseoir sur les marches à l’entrée de la gare. Alors que je suis en train d’écrire un sms indiquant notre localisation exacte, un homme aux longs cheveux grisonnant sort et nous demande si, par hasard, l’une d’entre nous s’appellerait Lia. Je me lève donc et aussitôt, l’homme me fond dessus et me sert dans ses bras en vrai câlin de nounours, avant de faire subir le même traitement à Hime. Ouah. Quel accueil.

Il ne ressemble peut-être pas tellement à sa photo sur le site de couchsurfing, mais nous venons donc de rencontrer M., le personnage sans doute le plus haut en couleurs de tout notre périple.

M., il doit avoir une cinquantaine d’années, mais dans sa tête il en a 8. Il s’émerveille de tout, même s’il l’a déjà vu cinquante fois. Il court partout et a toujours des bonnes idées. Il a été marié deux fois et est toujours avec sa deuxième femme, mais il habite dans un appartement et elle dans une maison avec les deux filles qu’elle a eues de son premier mariage. Ils vivent à 100 mètres l’un de l’autre et c’est un rythme étrange, mais ils ont l’air contents de leur vie et c’est ce qui compte.
Après quelques minutes à l’avoir observé courir partout, je commence à parler à Hime de l’hyperactivité de notre hôte ; pas plus d’une demie-heure après, il nous parle effectivement de son ADHD (trouble de déficit attentionnel et d’hyperactivité), comment il a grandi avec et comment il a fallu quarante ans pour qu’on lui dépiste. Il nous raconte son côté impulsif et ses « vraies bonnes idées », comme cette fois où il s’est lancé sur une rampe de saut à ski alors qu’il skiait pour la première fois mais « ça avait l’air drôle et pas si compliqué » (la moitié des côtes, une jambe et un bras cassés), ou cette fois où il a réalisé un rêve en nageant au milieu de raies manta (et s’est aperçu du danger bien plus tard, les bestioles faisant 3 mètres d’envergure au moins auraient pu l’écraser d’un coup de nageoire…).
Et sa dernière trouvaille, c’est qu’en achetant un vieux vélo et en le nettoyant, même sans être mécanicien, simplement en faisant en sorte que le vélo soit propre, il peut le revendre à trois ou quatre fois son prix.
Alors il a acheté des vélos pour les nettoyer et les revendre.

IMG_20150818_124734Juste quelques vélos, c’est tout. (Ca, c’est le couloir d’entrée.)

IMG_20150818_124741Des vélos qu’il a donc entreposés chez lui. (Ici, un bout du salon.)

IMG_20150818_124749Et maintenant il vit en colocation avec eux. (Deuxième partie du salon.)

IMG_20150818_141753Ma préférée : la cuisine.

Voilà donc dans quoi nous arrivons après une petite virée en voiture en sortant de la gare. Il paraît que c’est encore pire dans son garage, mais il ne nous le montre pas. Lui dormira dans le salon, alors nous investissons la chambre (sans vélos, même s’il y en a dans la penderie à côté) et déposons nos affaires avec soulagement. Nous prenons un moment de pause bien méritée après ce long voyage : petit déjeuner tardif où je découvre des céréales bizarres, mais excellentes avec le miel que nous avons acheté à Falun (mal de gorge oblige). Ensuite, M. prend son matelas et va s’étendre sur le balcon pour prendre le soleil, pendant qu’Hime et moi passons tour à tour à la douche.

Après avoir repris figure humaine, nous sommes déjà plus à même de réfléchir. Mais à vrai dire, M. ne nous laisse guère le temps de le faire : il a plein de trucs à nous montrer, alors vite, en voiture ! M. parle beaucoup, énormément, sur tous les sujets, et nous en apprenons beaucoup sur la région, sur sa vie, comment il a grandi au Zambie puis travaillé en Thaïlande avant d’arriver en Suède, comment il a fini par apprendre le suédois malgré sa paresse et son incapacité à se concentrer, ses rêves, à quel point c’est naze de laver un vélo…

Après un peu de route, nous arrivons à un endroit avec BEAUCOUP de petites maisons rouges.

IMG_20150818_150235Hime est aux anges (et en vrai, moi aussi. On croirait visiter une carte postale.)

IMG_20150818_150600Celle-ci a un toit étrange, tout en couvercles de bidons…

M. nous explique que c’est Gammelstad : une ville de fortune construite par les villageois des alentours autour de l’église centrale. En effet, l’église était par le passé commune à de nombreux villages et certains devaient faire la route de loin pour aller à la messe : du coup, ils avaient eu l’autorisation de construire des maisons, comme ils voulaient, pour y passer la nuit lorsqu’ils venaient à la messe. Comme il n’y avait aucune réglementation, ils construisaient les maisons n’importe où, souvent collées les unes aux autres, et cela pouvait donner lieu à des aberrations architecturales (deux fenêtres l’une en face de l’autre qu’on ne pouvait plus ouvrir, par exemple).

Maintenant, ces maisons existent toujours, et elles sont à vendre, pour vraiment pas cher. M. nous met en garde toutefois (il a dû voir Hime prendre son élan) : pour pouvoir être propriétaire ici, il faut remplir plusieurs conditions. La première, c’est qu’il faut payer ses impôts à Luleå. La deuxième, c’est qu’il ne faut pas toucher au patrimoine ; après tout, il s’agit d’un site de l’UNESCO. Donc a priori, s’il n’y a pas d’électricité, il faut faire sans, par exemple). La dernière, c’est que quand une demande d’achat est posée, tout le voisinage se réunit pour savoir si oui ou non la demande est acceptée, et il faut la majorité (sinon l’unanimité, c’est à vérifier, je ne suis pas sûre).

Bon. Même si les maisons en elles-même ne sont pas affreusement chères, de l’ordre de 1000€ si j’ai bien compris, on dirait bien qu’on ne sera pas propriétaires d’une mignonne petite maison rouge tout de suite.

IMG_20150818_150409Dommage parce que les gens du voisinage ont l’air sympa : celui-là a construit une petite échelle en bois pour que son chat puisse monter dessus et miauler à la fenêtre quand il veut rentrer.

Au centre de ce village de fortune, sa raison d’exister : l’église.

IMG_20150818_144914Un bâtiment qui en impose. Mais en vrai, elle est tout mignonne, cette église.

IMG_20150818_150055Le porche pour y accéder est mignon aussi.

IMG_20150818_145235Un bout de l’intérieur. Des vieilles pierres du seizième siècle…

IMG_20150818_145243Et un orgue IMMENSE.

IMG_20150818_145232J’aime bien le toit.

IMG_20150818_144229A côté de l’église, le Visitor center abrite une exposition sur les moeurs de l’époque.

L’expo est intéressante et montre surtout l’importance de l’église dans les liens sociaux. En fait, l’église, c’est un peu le réseau social de l’époque : les gens s’y rencontrent, se donnent des nouvelles, se retrouvent régulièrement, parfois pour monter des projets…

A côté de tout ça, une autre exposition, mais cette fois-ci en plein air : c’est le musée ouvert de Gammelstad. Ces maisons-là ne sont pas à acheter, mais simplement à visiter : le village a été remis en état pour expliquer le fonctionnement de tout l’écosystème de Gammelstad. On y voit donc :

redimIMG_20150818_151039 A l’entrée du village, la forge. Nouveau mot appris : Smida.

redimIMG_20150818_151948Le puits, avec son mat impressionnant pour aller chercher l’eau très loin tout au fond.

IMG_20150818_151254Un kiosque à musique pour les bals populaires qui sont souvent organisés en été. (feat. M.)

IMG_20150818_151732De quoi accueillir des classes, car il y en a souvent ici.

IMG_20150818_151815Des escaliers marrants mais qu’on n’aimerait pas monter.

redimIMG_20150818_152042Une porcherie (et d’autres animaux aussi, à côté.)

IMG_20150818_152742Une cabine téléphonique vachement mignonne.

IMG_20150818_152602Des poubelles bien camouflées sous du Falu red.

IMG_20150818_152521Des barbecues ouverts pour les touristes (à côté, de grandes caisses de bois où chacun peut venir se servir à volonté).

Mais ma préférence est allée à une baraque en particulier : la grange.

IMG_20150818_151418_1M. ouvre la marche pour nous montrer. Je le suis ensuite.

IMG_20150818_151509Hime vient après : en fait, la fenêtre ouvre sur l’intérieur de la grange, dont le sol est tapissé d’une épaisse couche de foin pour qu’on puisse sauter dessus sans crainte. Yohou !

Alors honnêtement, sauter à deux mètres dans le foin, c’est drôle. Je le ferai pas tout le temps, surtout vu ma relation conflictuelle avec les hauteurs, mais c’était drôlement rigolo.

Après notre visite à Gammelstad, notre hôte nous emmène ensuite acheter des souvenirs.

IMG_20150818_153826L’occasion pour nous de goûter enfin de la viande de renne ! Séchée, c’est excellent.

IMG_20150818_154802Dans la boutique à touristes, ils vendent de l’anti-moustique… et des cartes postales avec des moustiques dessus. Mais nous ne comprenons pas encore vraiment ce que cela implique.

J’en profite pour acheter dix autres cartes postales (rappelez-vous, j’en ai déjà pris dix à Falun), et vingt-cinq timbre. Ce n’est qu’un tiers environ de ce dont j’ai réellement besoin, mais j’ai du mal à évaluer la quantité exacte, alors je commence par ça. Déjà là, la vendeuse me regarde bizarrement, et finit par me donner des timbres différents à coller car elle n’a pas assez de timbres classiques.

Hime achète elle aussi de quoi envoyer quelques souvenirs, et nous repartons après avoir arpenté la boutique en long, en large et en travers.

C’était déjà une bonne expédition, mais elle n’est pas encore tout à fait terminée : un dernier détour, et nous voilà au cimetière des trains.

IMG_20150818_163847En vrai, c’est encore un musée à ciel ouvert.

Nous vadrouillons au milieu de tous ces trains, plus ou moins vieux, certains datant de la création de la SJ (la SNCF suédoise, donc)!

IMG_20150818_164236Il y a même une locomotive dans laquelle on peut monter !

IMG_20150818_164307L’intérieur de la loco. Trop vintage.

IMG_20150818_163757Ca me fait penser à Retour vers le futur 3, alors je suis aux anges.

IMG_20150818_164546Photo-souvenir de vadrouille dans les trains.

IMG_20150818_164932Ne me demandez pas de prononcer le nom de la gare.

A l’époque, tout cela avait été construit pour acheminer les ressources extraites des mines (qui sont vraiment partout dans le nord du pays), et un peu pour le transport de voyageurs. Mais la gare de Luleå a finalement pris le dessus et celle-ci a été transformée en musée à ciel ouvert. Pour autant, la plupart des trains qui s’y trouvent pourraient être remis en état de marche assez facilement, et certains roulent encore, semble-t-il.

Moi, je suis contente : c’était une bonne surprise de venir ici, parce que j’aime vraiment bien les trains, et monter dans une loco à vapeur c’est quand même un petit rêve de gosse, même si elle ne faisait pas tchou tchou.

Un dernier tour sur les rails, et nous reprenons la route. Nous passons rapidement à l’appartement de M. pour prendre des affaires avant de repartir pour un dernier petit tour. Il est presque 18h : l’heure de la baignade.

M. nous emmêne donc vers « son lac », une petite plage qui donne sur un immense lac. Lui a tout son équipement : il adore nager et ça se voit. Dès que nous sommes arrivés, il saute dans l’eau, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il est sur l’autre rive. Impressionnant.

Nous restons un peu sur la rive, d’abord, pour observer l’eau.

IMG_20150818_175631L’eau est rouge, à cause du fer et du cuivre. Ca fait un drôle d’effet, surtout que l’odeur suit, et n’est pas sans rappeler celle du sang…

IMG_20150818_175927Finalement, Hime suit l’exemple de notre hôte. Voilà, on a une preuve : Hime s’est baignée dans un lac à la frontière du cercle polaire.

redimIMG_20150818_180923Moi, je préfère rester sur la rive pour documenter cet instant historique… et promener le Poui.

IMG_20150818_180948Il est un peu dubitatif d’ailleurs. L’eau rouge, ça ne lui plaît pas trop.

Lorsque notre hôte revient de notre côté du lac, environ quinze ou vingt minutes plus tard, Hime est sortie et nous sommes prêtes à rentrer. Une fois de plus, la journée a été longue, et nous n’avons pas encore eu de vrai repas. C’est l’heure du défi cuisine.

J’ai échangé une de mes nouvelles contre l’hospitalité de S., nous allons échanger un repas contre l’hospitalité de M.

Bon, c’est un autre niveau, toutefois. Chez S., j’avais la place d’écrire, de quoi écrire, et plein de temps. Chez M… les vélos ont envahi la cuisine, nous privant de pas mal de possibilités de mouvement. Dans le frigo, c’est la dèche la plus totale. Notre hôte n’aime pas cuisiner : la plupart de ses victuailles sont en vérité des restes du passage d’autres couchsurfeurs avant nous. Finalement, nous avisons un reste de riz, du curry, et il nous sort un peu de poisson congelé. Bien. Avec quelques bouts d’ananas en plus, nous faisons une sorte de risotto au lait (il n’y avait pas de lait de coco) avec du curry, de l’ananas, du poisson, et parce que c’était vraiment trop fade, un petit bouillon cube qui traînait dans un placard.

Pour rappel : nous sommes toutes deux malades. Autant vous dire que notre odorat est sérieusement impacté, et que donc, notre goût aussi. C’est folklorique. Pourtant, lorsque nous passons à table, notre hôte a l’air ravi et se ressert même. Mission accomplie !

(Pour autant, je ne vous donnerai définitivement pas cette recette.)

Le repas se passe, agrémenté des briques de jus de fruit concentré que nous avons pu diluer (grand coup de coeur pour les boutons de fleurs, vraiment), et de longues conversations surtout menées par notre hôte qui a quelques idées bien arrêtées. Parfois, je lui fais remarquer que certaines de ses réflexions pourraient être blessantes, et il fait des pauses, et se reprend. C’est agréable de voir qu’il nous écoute (même s’il parle beaucoup) et s’intéresse vraiment aux suggestions qu’on peut faire. On dirait qu’il s’intéresse à tout, tout le temps, et tout l’émerveille.

Ensuite, il nous montre ses photos. Nous passons bien une demi-heure à admirer des photos d’aurores boréales, et à chaque fois qu’il en parle, il a des étoiles dans les yeux comme un enfant un matin de Noël. Il nous montre aussi des clichés de Luleå sous la neige, des aménagements faits pour les enfants (patinoire, toboggan en forme de dragon en neige), nous montre le lac où nous étions tout à l’heure totalement gelé, avec une glace si solide qu’un tracteur pouvait rouler dessus.

Nous lui empruntons ensuite son ordinateur pour régler des soucis autrement plus matériels : étant donné que nous sommes bien malades (Hime a une sinusite et moi une bronchite ; je tousse comme une tuberculeuse, c’est très agréable), nous avons fini par nous rendre à l’idée que pour des raisons de santé, nous ne pouvions plus camper dans la tente et qu’il nous fallait des endroits secs pour dormir histoire de tenir jusqu’à la fin du voyage. Pour Kiruna, pas de souci. Mais nous annulons finalement notre montée jusqu’à Abisko : nous resterons deux nuits à Kiruna. Ensuite, il nous faut trouver un hôtel à Stockholm. Nous finissons par réserver deux nuits dans une auberge de jeunesse à Gamla Stan, et prenons une chambre au Chapman Boat pour notre dernière nuit. Voilà qui fait un sacré trou dans notre budget.

Moi, en plus, je n’ai pas réussi à trouver un hôte en couchsurfing à Helsinki. Alors, la mort dans l’âme, je me réserve trois nuits au Stadion Hostel, en espérant que je rencontrerai des gens dans l’auberge de jeunesse. Je suis un peu déçue, et ce sont encore des frais que je n’avais pas vraiment prévu. Ca me chiffonne, mais tant pis. Si je peux retrouver la France avec mes deux poumons, je suppose que ce ne sera pas plus mal.

Une fois tout ceci fait, je suis tout de même un peu plus sereine : au moins, à partir de maintenant, tout le reste du séjour est bien défini et il n’y a plus des masses d’incertitudes. J’aurais aimé faire plus de couchsurfing, rencontrer plus de monde, mais au moins je sais que je ne vais pas me mettre la santé en danger. Bon.

IMG_20150818_222632Dehors, la nuit tombe.

Il est 22h30, et il est grand temps d’aller dormir. A nouveau, nous apprécions de pouvoir avoir un vrai lit au chaud. Nous nous endormons rapidement, une fois de plus épuisées après une journée bien pleine. Demain, en route pour Kiruna.

(Ah, et pour conclure sur une anecdote : avant d’aller dormir, nous avons demandé à M. si ses vélos se vendaient bien. Il en a vendu trois pour le moment. Alors euh… Si vous connaissez des gens intéressés par des vélos à Luleå, on a un super contact !)

Chapitre suivant
Retour au sommaire