#LiaEnScandinavie, chapitre 5 : 13/08/2015 – Prise de température et premiers concerts

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Il fait beau à Falun, quelques nuages par-ci, par là, mais on ne se plaint pas : beau soleil, il fait chaud… en journée.

La nuit, on perd vingt degrés, et il fait humide. Et froid. Froid. FROID.

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En attestent mes prises de notes chaque nuit dans mon carnet de voyage…

Nous dormons donc en pointillés, pour finalement parvenir à trouver un sommeil réparateur au lever du soleil, entre sept heures et dix heures environ (après, il fait trop chaud dans la tente. Duh). Ca va, on peut s’autoriser la grasse mat’, c’est là tout le côté agréable d’un petit festival comme le Sabaton Open Air : pas trop de groupes, des concerts en après-midi/soirée, donc plein de temps pour profiter de l’ambiance du camping et farnienter au soleil.

10h, donc. Malgré nos quatre heures de sommeil péniblement acquises, il est largement temps de se lever. Ma femme et moi devons partir à la recherche d’un endroit où acheter à manger pour les jours à venir – et des tapis de sol qui manquent cruellement à notre tente, histoire de nous isoler un peu du froid. Il paraît qu’un centre commercial se trouve pas très loin du centre, nous allons donc nous mettre en marche. Les autres membres du camp Nerken sont un peu dispersés : il y a ceux qui ont déjà trouvé à manger, ceux qui ont trouvé leur âme soeur de festival (notre ami anglais D. s’est visiblement plutôt rapproché de la Belge L.  hier soir, alors on commence à se dire qu’on va les laisser tranquilles dans leur bulle), ceux qui sont partis en quête de nourriture dans leur coin…

Finalement, au camp, il ne reste qu’E., la Polonaise, et nous deux. Nous nous mettons donc en marche, mission repérage/supermarché. Nous faisons une halte à ce que nous nommerons ensuite le Lugnet’s building, qui s’avère être le centre d’activités sportives du quartier de Lugnet (où se trouve le festival) : natation, boxe, skis à roulettes (ça c’est une découverte assez surprenante pour nous autres…), sports de ballon… Le complexe est immense, mais surtout il comporte des toilettes propres (gratuites), des douches (gratuites, mais communes), des prises électriques à côté de bancs (gratuit) du wifi (gratuit) et une cafétéria (pas gratuite mais pas chère du tout). (Ainsi qu’une piscine pas chère, un mini-golf, et d’autres activités que j’ignore). Bref, le paradis du campeur, qui transforme le festival en vacances-de-luxe, en fait.

Après avoir évalué notre état, nous finissons par décider que finalement, nous allons manger ici avant d’aller faire les courses. Nous n’avons guère que grignoté hier, et ça ne nous fera pas de mal d’avoir un vrai repas. Quelques minutes plus tard et 90 couronnes de moins dans le portefeuille (soit environ une petite dizaine d’euros, pas la ruine vu ce qui va suivre), nous nous installons à table avec des assiettes bien remplies.

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Omnomnomnom je ne sais pas ce que je vais manger mais ça a l’air drôlement bon.

En Suède, quand on propose un buffet, on ne le fait pas à moitié. Tout est à volonté, les plats, mais aussi les boissons et les glaces. On a de quoi faire.

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Les crèpes avec deux mille oeufs dans la pâte au moins étaient ultra bonnes. Totalement diététiques, aussi. Mais si.

Des desserts payants me faisaient de l’oeil, mais la dernière assiette de crèpes m’achève. J’ai avalé plus de calories en un repas qu’en deux semaines. Il est temps de rouler (oui, parce que vu ce qu’on avait mangé, marcher n’était plus une option) jusqu’au centre commercial, qui, on nous l’indique, ne se trouve qu’à une petite dizaine de minutes à pied. Bien. En route.

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La route pour y aller est sympa. Falun est truffée de chemins piétons/vélo comme celui-là qui permettent d’accéder d’un endroit à un autre, c’est hyper agréable.

Effectivement, peu de temps après, nous arrivons en vue d’un IMMENSE parking, d’un non moins IMMENSE ICA (Rain m’avait prévenue : ICA, c’est le Auchan suédois. Quasiment toutes nos courses auront en effet été faites dans des ICA après ça)

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Forcément vu comme ça c’était pas très dépaysant, cela dit…

Par la même occasion, nous découvrons un Intersport. OK, donc Intersport n’est pas français ! J’avoue que je ne m’étais jamais posé la question, mais c’est amusant de retrouver l’enseigne comme ça. Du coup, nous commençons par Intersport pour acheter nos tapis de sol. Dans un premier temps, déchéance, nous ne trouvons pas. C’est comme s’il n’y avait que des équipements de ski et de hockey ! Mais après renseignement, nous finissons par trouver et investir dans de quoi passer de meilleures nuits, enfin on l’espère.

Une fois ce détail réglé, en route vers le ICA. Et alors là, c’est le délire. D’accord, c’est juste un supermarché, et il n’a rien de si dépaysant, mais quand même… D’une, les noms sont étranges, alors autant dire qu’on n’a aucune idée de ce qu’on achète. De deux… franchement, il y a quelques points sur lesquels on a quand même bien ri.

Passons l’arrivée dans le magasin avec LES RAYONS PAPETERIE ET LIBRAIRIE qui nous prennent déjà bien vingt minutes parce que DES CARNETS ET DES LIVRES. ET DES STYLOS. ET DES LIVRES EN SUEDOIS. Bref. On arrive alors dans l’alimentation.

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« Waaaah, ils vendent des fromages énormes ! » – NON. Ce sont des paquets de crackers, en fait. Désillusion. On en a pris un petit paquet mais on leur a préféré le pain suédois.

IMG_20150813_132236En fait le rayon fromages est là, et ils vendent même… du camembert pané et de la fondue suisse. Woah !

IMG_20150813_131234« Regarde la taille du rayon des crevettes ! » – On se calme, en fait on n’a encore rien vu.

IMG_20150813_131537« REGARDE LA TAILLE DU RAYON MAYONNAISE !!! » – Okay, là ça commence à devenir bizarre. Parce qu’à ce moment-là on commence le rayon des…

IMG_20150813_132022…TRUCS…

IMG_20150813_132027..EN…

IMG_20150813_133608…TUBES !!!

Les Suédois mettent TOUT en tube, je vous jure. On hallucine face à la diversité de tubes qu’on pouvait acheter. (« Pas étonnant que les meilleurs tubes viennent de Suède, aha ! » – ©Hime)

Mais on n’a pas fait confiance aux tubes et… ne comprenant rien aux noms, on s’est rabattus sur des espèces de tartinade (« Regarde, du pâté de betterave ! » – SPOILER ALERT, en fait c’était du pâté de foie et c’était pas bon).

Une fois les courses alimentaires finies, il nous faut de l’eau. Et là, c’est la croix et la bannière, de nouveau.

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De l’eau à bulles ! Partout !

Cinq minutes à arpenter le rayon pour finalement déduire que « kolsyrat » doit vouloir dire « à bulles » et que donc nous on en veut une « inte kolsyrat » (sans bulles, quoi). Nos prouesses linguistiques seront récompensées par une super bouteille d’un litre et demi d’eau plate, la seule marque qui en proposait du rayon (pourtant étendu), à part la bouteille d’Evian qui traverse les océans (juré, l’Evian, on en trouve PARTOUT). On apprendra par la suite que l’eau courante est totalement potable en Suède, et que c’est pour ça qu’il est rare que les gens achètent de l’eau plate en bouteilles. Bien.

Avant un passage en caisse, un dernier détour s’impose (détour qui n’en est pas vraiment un d’ailleurs puisque leurs magasins sont construits comme les Ikéa : une boucle fermée…) au rayon le plus tape à l’oeil du magasin.

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Les Suédois aiment les bonbons. Ils aiment BEAUCOUP les bonbons, même.

Passage en caisse donc, anecdote intéressante : le lecteur de cartes reconnaît ma carte française et me donne donc les indications à faire en français. La caissière n’a jamais vu ça et ça la fait rire. Nous repartons ensuite les bras chargés de bonnes choses (? enfin de choses, parce qu’on ne sait pas du tout ce qu’on a acheté) vers le camping.

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Le trajet est aussi chouette dans l’autre sens : ici, des bungalows de camping ultra cozy (« Despetitesmaisonsrouuuugeshiiiiijenveuxuuuune ! » – ©Hime)

Déboires à l’entrée, avec la fouille de sécurité : on a un pot en verre dans nos achats. Pour des raisons de sécurité, nous lâchons donc à regret ce qui semblait être des oeufs de poisson au wasabi et aurait donc constitué une intéressante expérience culinaire. Arrivées au camp Nerken, notre amie E. la Polonaise nous laisse pour aller prendre une douche au Lugnet’s building (déjà ? c’est pas très metal tout ça…) et nous retrouvons A. le Suédo-américain et E. l’Américaine en train de manger des nouilles instantanées, à la mode festival.

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Nos voisins de tente sont des McGyvers en puissance : une canette de bière dépecée en guise de bol, percée avec une branche passée dedans pour la tenir parce qu’elle est trop chaude sinon. A. est allé filer un coup de main à la buvette en leur rapportant de l’eau et ils ont accepté de la faire bouillir. On admire l’ingéniosité. CA, c’est metal.

IMG_20150813_194507Remarquez, les nouilles instantanées dans le mug Amon Amarth de A., c’est pas mal metal aussi…

De notre côté, on prépare le couchage de manière un peu plus optimal, autrement dit avec un tapis de sol pour nous isoler du froid cette fois-ci. Sous les regards amusés de A., E. et Hime, je bataille pour gonfler mon matelas, mais je finis par obtenir un résultat convenable.

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Tente upgradée, fierté et promesses de meilleures nuits. (Peut-être.)

Après ça, nous en avons un peu plein les pattes et décidons de nous poser dans l’herbe pendant que d’autres Nerken nous rejoignent petit à petit. Notre barde, A., sort donc ses tin whistles, et c’est séance d’apprentissage de tin whistle puis il fait des improvisations pendant que nous nous prélassons au soleil. Que du bonheur.

Mais l’heure tourne, et j’ai repéré que Sabaton faisait une séance de dédicaces à partir de 17h (à l’ouverture, donc, en même temps que le premier groupe joue), c’est l’occasion pour moi d’aller leur parler. Je propose donc à 15h30 que nous commencions à nous mettre en route vers les lieux du festival (que nous n’avons pas encore vus après tout). Finalement, à 16h, Hime, E., A. et moi nous dirigeons sur place. On découvre l’endroit, ce n’est pas très grand et plutôt sympa, en tout cas à mon goût. Et je n’ai aucun mal à repérer la tente des dédicaces…

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Génial, je suis la seule à avoir l’idée d’arriver une heure en avance ! …Ah ben non.

Prévisible en même temps, après tout c’est le Sabaton Open Air… Je traîne à rejoindre la file, mais en même temps, dans ma tête, c’est clair : je dois y aller. Cette persévérance interpelle E. et A. qui sont curieux de savoir pourquoi je tiens tant à parler à Sabaton, je n’ai rien à leur faire dédicacer, et pourquoi je veux particulièrement parler à Chris, le guitariste (qui, rappelons-le, est celui qui a récupéré mon malheureux papier au concert il y a huit mois). Ils réalisent vite que ce n’est pas juste un caprice de groupie (même si, me connaissant, ça aurait pu. Mais là, non.) Finalement, A. insiste, et je leur raconte le pourquoi du comment. Je suis presqu’en larmes au milieu de la zone. Ambiance. Je vois les visages de E. et A. qui se décomposent à mesure que je parle. Quand j’ai fini, A. me regarde un peu solenellement et me dit « Qu’est-ce que tu fais encore là ? Tu devrais déjà être dans la file. Il faut que tu leur parles. Vas-y ! »

Alors j’y vais. Je découvre au passage que, joie et bonheur, il y a un accès wifi gratuit sur le festival ! J’en profite pour envoyer mes premiers tweets depuis notre arrivée à Falun. L’attente passe finalement assez vite : Hime va et vient en pointillés, elle visite pendant que je fais la queue, et au bout d’un moment E.-polonaise me rejoint, armée de son appareil photo. « Je vais prendre des photos de toi avec Sabaton ! » m’annonce-t-elle fièrement. J’essaie de lui faire comprendre que c’est un peu gênant, que ça risque d’être bizarre… Elle n’en démord pas. Bon. Ma foi.

A mesure que la file avance, je commence par désespérer : c’est long, et ça fait déjà une heure, et j’ai peur qu’ils coupent… finalement je réalise qu’ils ont prévu un temps de dédicaces beaucoup plus long que ce que je pensais. Je suis soulagée. Puis je stresse, parce que voilà, c’est bizarre, et puis c’est ridicule. Enfin, pourquoi est-ce que j’aurais besoin de leur raconter ça ? C’est complètement idiot. D’où vient cette envie de leur dire que ça va mieux ? Je n’ai rien à faire dans cette file.

Mais voilà, il n’y a plus qu’une personne devant moi, et puis c’est déjà mon tour, et je balbutie devant Thobbe et Hannes.

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Ambiance. A ce moment là ma collègue E. derrière l’appareil n’a pas dû comprendre grand chose. (If you happen to be here: thanks for the photos!)

J’explique que voilà, Lyon, papier, trauma. Que je m’étais fait la promesse de venir les voir si ça allait mieux. Que voilà, j’étais… Hannes ne me laisse pas finir ma phrase, se lève et me prend dans ses bras. Je lutte contre les larmes. Thobbe, à son tour, me serre dans ses bras. Ils me disent qu’ils sont contents. Hannes me serre la main et me dit que ça va aller. Qu’il espère que ça ira, et qu’il est content que je suis là.

Mais il y a des gens derrière et il faut déjà avancer, et puis de toute façon, je ne vois pas ce qu’il y a de plus à dire. Je les remercie, encore. Puis je me retrouve devant Pär, Joakim et Chris. Alors j’attends que Chris relève la tête de la dédicace qu’il faisait et je lui demande s’il se souvient du papier – de moi, c’est impossible. Mais du papier. Et c’est Joakim qui me répond : lui, il s’en souvient, plutôt bien même. Quand je dis que j’en étais l’auteur, il me regarde de derrière ses lunettes. J’explique à nouveau ma promesse. Et j’en parle. Les nausées en écoutant les chansons, et la dissociation, et le trauma, et l’angoisse permanente. Et je leur dis enfin. It gets better.

A ce moment Pär me fixe et me tend la main. Il me dit merci d’être venue. Puis Joakim me serre la main à son tour. Puis il me serre contre lui. Chris le pousse pour me prendre dans ses bras. Je ne pleure toujours pas parce que ce serait idiot de pleurer maintenant. Je les remercie pour ce qu’ils ont fait, parce que c’est pas grand chose, et pourtant c’est tellement. Et que voilà, si je suis là maintenant, c’est entre autres (beaucoup d’autres) un peu grâce à eux. « Tu es sûre que tu ne veux pas qu’on te dédicace quelque chose ? » me demande Chris. Non, ça ira. Moi je venais juste leur parler. E. propose qu’on fasse une photo, alors on fait une photo.

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Des gens qu’ils sont bien. Si si. (photo courtesy of E.)

Et puis il est temps d’y aller. Alors Joakim me serre la main à deux mains, et me dit qu’il est content que j’aie pu venir, et qu’il fallait que j’en profite à mort, et que ça ne pouvait que continuer à s’arranger. Je les remercie encore, une dernière fois, et j’avance. Et une fois sortie de tout ça, je me mets à l’écart et m’autorise à pleurer un peu, un tout petit peu, discrètement, et E. me réconforte. Elle n’a rien compris à ce qui s’est passé. Je lui expliquerai plus tard, à sa demande pressante, et elle me dira qu’elle est contente d’avoir insisté pour rester et prendre des photos.

Voilà. Ce n’était pas long, cinq minutes tout au plus. Cinq minutes où la barrière fan/personnalité est tombée, où nous avons juste été une bande d’êtres humains comme les autres, mais surtout où j’ai pu leur dire que voilà. Que J’AVANCE ET CA VA S’ARRANGER, PUTAIN.

J’inspire un grand coup, Hime nous a rejointes (« J’ai MEME PAS PLEUREEE T’AS VU »), elle était allée voir Mark Zero, le groupe de K. (rappelez-vous : le pote de notre hôte de couchsurfing qu’on a rencontré hier soir) jouer pendant ce temps. Moi je n’ai fait que voir et entendre de loin, mais j’ai aimé et regrette d’avoir raté. Une autre fois !)
Il est 19H, Cavanaugh va commencer à jouer, alors on va s’asseoir un moment dans l’herbe en face de la scène pour les écouter.

redimDSCN0265Le lieu du fest est vraiment cool.

redimDSCN0267On trouve même quelqu’un pour nous prendre toutes les trois en photo. Je vous ai dit qu’E. était hardcore fan de Falconer ?

Bon, c’est plutôt sympa… Jusqu’à ce que le chanteur ouvre la bouche. Grosse grimace, reconnaissons-le. Hime, déjà pas très fan de power, tire franchement la tronche. E. et moi avons a priori les mêmes goûts de ce point de vue-là. Nous persistons quand même, et en profitons pour discuter un peu (et moi pour écrire). Puis c’est au tour de Renaissance of Fools, et c’est un peu rebelotte pour la voix, alors cette fois-ci nous nous carapatons : il commence à faire froid et faim. Nous retournons donc au camping prendre de quoi nous couvrir et grignoter un bout. Sur la route, on parle chiffon, hommes en jupes et musique. Amusant de voir comme E. voit les choses différemment de nous.

Arrivées à la tente, c’est l’heure du pique-nique.

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Au menu, des… trucs. Mais c’est « A la carte » alors ça va, tout va bien se passer.

IMG_20150813_195434Bon, en fait c’était de la mayonnaise avec des oeufs de poissons dedans…

Promis : c’était moins mauvais que ça en a l’air. On a mangé ce qu’on a pu, mis le reste dans le sac isotherme qu’Hime avait eu la très très bonne idée d’apporter de France, pris un temps de pause… Et en route pour le concert de Raubtier.

Je connaissais la renommée de Raubtier, j’avais une vague idée de ce qu’ils jouaient et ça me plaisait bien. Mais Geitz avait été très clair sur ce point : si je n’allais pas voir Raubtier, il m’arrachait les cheveux et les replantait un par un avec des clous. Alors on est allées voir Raubtier. (SOULAGEMENT, GEITZ ?)

On est même arrivées suffisamment en avance pour voir une grosse partie du set de Cryonic Temple, qui font partie des bonnes découvertes du festival pour moi.

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Posées dans l’herbe pour Cryonic Temple, on apprécie le cadre. Je vous ai déjà dit que j’aimais bien comme le fest était fait ?

C’est du power metal on ne peut plus power et c’est tellement positif qu’on en pleure presque de rire. C’est du metal en majeur, ou alors du metal en mineur qu’ils font sonner comme du majeur tellement leurs paroles sont choupies. « Nous serons toujours ensemble », « on va tout vaincre », « pour toujours et à jamais » etc, etc. Une vraie bouffée de positivisme quoi. Un CD complet me gonflerait, mais alors dans ce cadre-là, c’est exactement ce dont j’avais besoin : je me suis éclatée.

Et puis ensuite, Raubtier. On se lève, pour aller dans la foule. Et y a pas à dire : Raubtier, c’est hyper efficace. Ca colle à ce que j’aime, à ce que Hime aime (le metal indus c’est vraiment le genre sur lequel on se retrouve toutes les deux). Musicalement, c’est top. Niveau public, ça chante, ça saute BEAUCOUP et ça tape des mains ENCORE PLUS. Les gars invitent leur lot de guests (Snowy Shaw vient faire l’andouille sur deux chansons, Thobbe et Joakim de Sabaton font une apparition…)

Bon, par contre, soyons honnêtes : on a un peu l’impression d’être prises au milieu d’une grande farce dont nous sommes les seules à ne pas comprendre la chute. Raubtier ne parle que suédois, les gens autour de nous rient, et… nous on plane un peu. A un moment, les membres du groupe quittent la scène et une musique se joue, seule, en playback. Interrogation immense, quiquequoi. Puis ils reviennent, reprennent le set… OK. E. fait quelques photos, Hime et moi dansons, tant pis pour la blague dont nous nous sentons exclues, on demandera plus tard. (On nous expliquera par la suite qu’en fait, on a pu entendre leur dernier single en exclusivité, qu’ils avaient dit qu’ils le diffuseraient et sortiraient de scène. Aaaahh… Oh.)

Un très bon concert donc, et nous sommes un peu KO. Nous retournons nous asseoir dans l’herbe en attendant Orphan Gypsy dont j’ai, il me semble, un bon souvenir. Mais il fait froid et finalement, une fois de plus, au moment où le chanteur d’Orphan Gypsy ouvre la bouche, la magie est cassée. La fatigue prend le dessus, nous avons des grosses journées et nos dernières nuits ont été trop courtes. (Remarque a posteriori : en fait c’est totalement écoutable et je pense que la fatigue a beaucoup aidé, ou alors c’est la qualité du set de Raubtier…)

Finalement, nous abandonnons et retournons au camping. Quelques gars du camps sont là ; un rapide bonne nuit à tous, et nous retrouvons notre tente 2.0. Une des tentes à côté passe du Sonata Arctica en fond, mais ça ne suffit pas à me maintenir éveillée plus longtemps. Tentons donc de passer une meilleure nuit que la précédente.

Avec nos super nouveaux tapis de sol, nous sommes pleines d’espoir.

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